Les livres du mois de mai
Deux romans et un récit autobiographique ont été sélectionnés pour vous : un polar, un récit israélien sur les kibboutz, et un roman anglais sur le milieu ultra-orthodoxe
Ne deviens jamais pauvre !
Auteur : Daniel Friedman
Editeur : Sonatine
L’inspecteur Baruch (dit Buck) Schatz est un vieux monsieur retiré dans une maison de retraite avec sa femme. Il a longtemps exercé ses talents d’inspecteur de police, et il lui arrive parfois d’aider ses anciens copains.
Or, voici que l’insaisissable Elijah, voleur de banque de son état, vient lui demander de l’aide, moyennant rétribution. Cela ne se refuse pas et voilà Schatz reparti pour une nouvelle enquête dans le milieu de la pègre…
Cette parodie de polar assez amusante, se passe à Memphis, sur fond de grève des salariés noirs. Schatz est vraiment un sale flic, bien particulier : déjanté, truculent et sans foi ni loi. Flic ou voyou ?
Nous étions l’avenir
Auteur : Yaël Neeman
Editeur : Actes Sud
Ce récit n’est pas un roman : c’est plutôt le témoignage de l’auteur, née dans le kibboutz Yehi’am, dont elle fait la description. Elle se souvient de sa vie d’enfant, de son adolescence puis de sa désertion.
Fondé par ses parents venus de Hongrie vers 1915 afin de « détruire » le vieux monde, ce kibboutz est le résultat d’une volonté politique sans faille, sans échappatoire et sans concession. Enfants vivant séparés de leurs parents (sauf le shabbat), une vie de groupe exclusive, pression permanente pesant sur chacun des membres… Le bonheur pour tous mais pas pour chacun…
L’enrôlement dans l’armée marque la rupture de l’auteure avec ce mode de vie qu’elle a plus subi qu’apprécié.
L’analyse est abrupte, sans concession, mais passionnante.
Comment marier Chani Kaufma
Auteur : Eve Harris
Editeur : Plon
Plusieurs romans récents ont décrit la vie des communautés orthodoxes en Israël, aux Etats-Unis… mettant en lumière le rôle des femmes.
Dans celui-ci, un mariage va avoir lieu : nous sommes à Londres, en 2008 et Chani se prépare à époucer Baruch Lévy, choisi par ses parents et par l’entremetteuse. Chani ignore tout de ce qui l’attend : élevée dans une école religieuse ultra, elle a tout à apprendre. C’est donc Rivka, la femme du rabbin, qui entame son éducation. Or Rvka, débordée par sa vie familiale et religieuse est à bout.
Eve Harris nous immerge dans ce monde ou chaque acte, chaque évènement, chaque comportement est régi par les lois de dieu.
Elle nous fait vivre les joies et surtout les tâches auxquelles sont astreintes toutes ces femmes orthodoxes qui ne vivent que pour leur famille.