Les Juifs et la Pologne par Jean-Charles Szurek, Directeur de recherche émérite au CNRS
À la lumière de nouvelles sources archivistiques, des historiens, des anthropologues, des psychologues, des sociologues, des littéraires polonais ont revisité les rapports entre les juifs et les Polonais à partir de thèmes « sensibles » : la délation et le chantage; la réalité de l’aide du gouvernement polo-nais en exil ; la situation des Justes polonais, l’attitude à l’égard des réfugiés juifs des confins de l’est de la Pologne ou encore la réticence généralisée à donner une place aux survivants juifs dans la reconstruction nationale. La Pologne est le troisième pays d’Europe, après l’Allemagne et la France, à reconnaître les crimes du passé en termes de repentance et de tentative d’élucidation de sa part de responsabilité, alors que d’autres pays européens, de l’ex-bloc soviétique notamment, résistent à admettre une implication nationale au génocide perpétré par les nazis.