Au vif de l’histoire Anna Senik, directrice de recherche émérite au CNRSClaude Berger, écrivain, essayiste, poète, journaliste
En 1992, une douzaine de citoyens, Juifs et non Juifs, se réunirent en
« Comité Vel’ d’Hiv’ 42 » et lancèrent un appel au Président François Mitterrand lui demandant de reconnaître la responsabilité de « l’État français de Vichy » dans les crimes commis contre les Juifs de France.
Au nom de la vision selon laquelle la République française n’avait pas
de responsabilité dans les actes du régime de Vichy, cette demande fut
refusée. Cette prise de position provoqua une vaste polémique en
France, y compris dans la communauté juive.
Le 16 juillet 1995, le Président Jacques Chirac fit une déclaration officielle de reconnaissance de la responsabilité de la France.
Dans ce récit, Anna SENIK s’appuie sur ses archives et ses souvenirs
pour rendre compte « de la manière dont l’action politique de ce comité
a contribué à intégrer dans la mémoire nationale les crimes de Vichy
contre les Juifs ».
« Né en 1936 au cœur du Marais parisien, porteur de l’étoile jaune
à six ans, Claude Berger est une personnalité aux multiples facettes.
Ancien dentiste, restaurateur et chanteur yiddish, il est d’abord un
écrivain engagé, en rupture depuis des décennies avec une gauche
qu’il juge moribonde et l’un des premiers théoriciens de la fin du
salariat. ».
C’est ainsi que l’auteur de cet essai se présente dans son blog
(www.claudeberger.fr), essai dans lequel il tente d’élucider la
question du « pourquoi » de l’antisémitisme plutôt que du
« comment », depuis les formes du passé jusqu’à celles qui se
déguisent dans l’antisionisme contemporain.