26 Mars Lectures laïques du Sacré (T13) La dimension philosophique du septième jour

jpg_AVT_Claude-Birman_9743.jpgpar Claude BIRMAN
Normalien, agrégé de philosophie, professeur honoraire de chaire supérieure de philosophie en classes préparatoires littéraires à Paris.
Spécialiste de philosophie morale et politique, et de philosophie de l’éducation

Il a notamment publié de nombreux articles et contributions, notamment pour le livre “Transmettre le judaïsme” jpg_transmettre_judaisme.jpg

et un ouvrage, Cain et Abel : aux origines de la violence, avec Jean Zacklad et Charles Mopsik (Grasset, 1980)


Sur la notion de repos sabbatique.
Le mot sabbat aussi bien dans Genèse 1 que dans Exode 20, vient du verbe chouv, “retourner”, d’où techouvah, retour. C’est le temps du retour. 

Quand, dans le récit cosmogonique de la Genèse, le Créateur cesse de créer le monde, (chabat) c’est qu’il en a fait le tour. Il prend du recul par rapport à son œuvre, qu’il juge pour ainsi dire achevée. Le temps sabbatique est donc un temps à part, hors du monde établi, dans un après qui rejoint son avant originaire. Il est ce moment qui relativise le temps naturel en le rapportant à sa création, ouvrant ainsi la possibilité du temps historique des hommes, délivré du déterminisme naturel.

Que faut-il pour que ce temps humain soit vraiment libre et propre à chacun ?